Pourquoi le fait d’exprimer ses émotions fait-il parfois peur ?
Peur de se mettre à nu et d’être rejeté ; peur d’être submergé-e ; peur que d’exprimer nos émotions négatives ne les augmentent ; peur que cela soit indécent par rapport à tous les autres gens qui souffrent ; peur que cela ne serve à rien…
Ces peurs proviennent en grande partie des interdits éducatifs et sociaux que nous avons reçus

- Des interdits parfois bienveillants :
- « Faut pas pleurer,
- sèche tes larmes,
- souris,
- la vie est belle !… »
- Parfois rationnalisants :
- « Non mais c’est pas si grave, pense à tous les gens qui meurent de faim, ça ne vaut pas la peine de s’en faire ! »
- « ça ne sert à rien de pleurer, ça ne changera pas la situation ! »
- Parfois humiliants :
- « Tu ne vas pas pleurer quand même, t’es pas une tapette ! »
- « Oh, une vraie chouineuse celle-là ! »
- « Tu vas cesser tes caprices oui ?! »
- Parfois carrément menaçants :
- « Si tu fais encore une colère, je te prive de sortie »
- « Arrête ça tout de suite ou tu vas t’en prendre une ! »
- « Si tu ne t’arrêtes pas immédiatement tu vas bientôt avoir une vraie raison de pleurer ! »
- « Si vous êtes trop émotive, vous n’êtes pas faite pour ce poste »…
- Et parfois, les menaces mises à exécution :
- en particulier pour tous les enfants frappés par leurs parents dans ce genre de situations,
- et les mises à l’écart dans les bons projets au travail, ou les mauvaises évaluations.
Si c’est votre cas, et que vous avez été frappé-e parce que vous pleuriez lorsque vous étiez enfant ou bébé, il est tout à fait normal que la simple pensée de laisser couler une larme éveille à présent en vous des inquiétudes, nombreuses et douloureuses.
De la douceur, de l’accompagnement et de la progressivité sont alors les maîtres mots pour pouvoir se ré-ouvrir à cette partie de vous.
Ces peurs manifestent aussi un besoin de protection, qui est à écouter
Dans les séances, rien ne sera jamais forcé, car le plus important n’est pas d’exprimer fort, mais d’exprimer ce qui est présent en vous à ce moment-là.
En fait, les parts blessées ont « envie » de s’exprimer. Il y a donc avant tout besoin, avec douceur, de les autoriser à s’écouler…
Au plaisir de vous accompagner, avec toute la délicatesse et la sensibilité dont je suis capable…

⭐⭐⭐⭐⭐
Quand Honorine m’a accueilli, je vivais avec la tristesse du deuil depuis des années. Je me disais « À quoi ça sert d’en parler ? Ça ne fera pas revenir ma mère. »
J’avais peur de ne pas être entendu dans ma colère, d’être en trop, qu’on me rejette, qu’on me dise « Arrête d’être en colère, c’est moche. »
C’est rare pour moi de rencontrer quelqu’un qui m’accueille et m’encourage à exprimer mes émotions, même ma colère, même ma peur, même le désespoir de jamais être vraiment heureux.
Je me suis senti bienvenu dans ma vulnérabilité, accueilli par une personne disponible et enthousiaste.
J’ai de la gratitude envers Honorine et sa méthode, qui m’ont permis de me libérer un peu du poids des émotions que je pensais inexprimables. X.V.